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Comment savoir qu’on embauche un professionnel?

Cet article a été publié initialement dans l'(e)Bulletin de l’ICA.

par Alicia Rollo, LRHA

Pendant mes neuf ans et demi à l’ICA, j’ai eu bon nombre de conversations officielles et officieuses au sujet du professionnalisme. Il y a quelques années, on visait même, dans le plan stratégique de l’ICA, à mieux définir ce que signifie être un professionnel. À cette fin, nous avons réuni plusieurs membres chevronnés de l’ICA afin de procéder à une séance de remue-méninges à l’occasion d’un événement tenu à Toronto au début de 2016. À partir de cette discussion, nous avons dressé une liste de normes et d’attributs, lesquels ont été par la suite intégrés à notre formation au professionnalisme à l’intention des associés. Ils comprennent, notamment :

  • Le sentiment de vocation et une notion implicite de contrat social.
  • La fierté et la maîtrise des compétences grâce à des études et à une formation professionnelles considérables, ainsi que la capacité de faire preuve d’un jugement sûr.
  • Le fait de se comporter de manière éthique en faisant preuve d’intégrité, d’honnêteté, d’indépendance professionnelle et d’objectivité.
  • Le respect des normes de pratique, des Règles de déontologie et des exigences de perfectionnement professionnel continu (PPC) établies et le fait d’être assujetti à des mesures disciplinaires.
  • La capacité de faire face, dans sa pratique professionnelle, aux pressions exercées par plusieurs parties prenantes – économiques, commerciales, employeur, client – qui ont des attentes et des points de vue différents, et de parvenir à des solutions adaptées.

Aborder plus tôt la question du professionnalisme

Mais qu’en est-il si vous embauchez une personne qui n’a pas encore le statut d’associé, qui cumule quelques examens, mais qui n’a reçu aucune orientation officielle quant à ce que signifie être un professionnel, plus particulièrement en ce qui concerne la capacité de faire preuve d’un jugement sûr et la conscience quant aux conséquences d’une négligence à cet égard? Bien que le Canada soit reconnu pour offrir des programmes universitaires en actuariat parmi les meilleurs et formant de brillants candidats sur le plan technique, à ma connaissance, à cette étape de leur formation, il est très peu question, le cas échéant, du sérieux associé à la poursuite de cette profession.

Nous avons récemment été témoins d’une situation dans laquelle un candidat d’une université très réputée a présenté à un employeur de manière inexacte ses réalisations universitaires et professionnelles. Heureusement, l’employeur a recours à plusieurs méthodes de vérification des antécédents – une procédure standard de vérification des titres de compétence des candidats et une recherche avisée des éventuels faux renseignements.

Cela est bien dommage, mais le manque de jugement du candidat et son apparente ignorance des conséquences possibles de ses actes en ce début de carrière ont probablement miné ses chances de réussite dans une profession s’appuyant sur le jugement, l’intégrité, l’honnêteté, l’objectivité et l’indépendance. 

Pour l’ICA, cette situation souligne l’importance d’aborder plus tôt la question du professionnalisme. On songe peut-être même à imposer un élément d’orientation en matière de professionnalisme au système d’agrément universitaire ou encore à ajouter une exigence en cette matière préalablement à l’engagement dans toute activité éducative permettant d’obtenir des crédits aux fins de l’adhésion à l’ICA. L’Institute and Faculty of Actuaries du Royaume-Uni a établi une telle exigence et il est peut-être temps que l’ICA examine cette avenue.

Évaluer le professionnalisme lors du processus d’embauche

En ma qualité de professionnelle des ressources humaines, j’incite tous les membres qui participent au processus d’embauche au sein de leur organisation à inclure au moins une question d’entrevue portant sur le professionnalisme. Voici quelques suggestions :

  1. Que signifie pour vous le fait d’être un actuaire professionnel?
  2. Connaissez-vous les Règles de déontologie de l’ICA?
  3. Veuillez donner quelques exemples des principaux documents qui régissent la profession et que doivent connaître tous les candidats ainsi que les actuaires entièrement qualifiés?

Ces questions vous donneront une très bonne idée de l’orientation du candidat en ce qui a trait au professionnalisme.

Enfin, n’oubliez pas que l’ICA peut vous être utile dans le cadre du processus de sélection des candidats. Si votre service des ressources humaines a recours à un service externe aux fins des vérifications préalables à l’embauche, recommandez l’ajout d’une vérification des titres de compétence en actuariat et des crédits auprès de l’ICA. Un simple appel au siège social de l’ICA peut permettre d’économiser temps, argent et maux de tête futurs.

Alicia Rollo, LRHA, est la directrice, éducation et affaires internationales.

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