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Modélisation de la COVID-19 : l’histoire derrière la manchette

Malgré notre capacité d’adaptation et tous les efforts déployés par la science pour suivre le rythme, des variables imprévisibles viennent compliquer les prévisions des résultats de la pandémie.

Pour comprendre la pandémie de COVID-19 en présence de facteurs incertains, l’ICA a mis sur pied une équipe de projet de modélisation de la pandémie chargée d’analyser des scénarios pour l’Ontario, où les principales hypothèses varient, et de présenter les résultats de la pandémie dans le document de recherche intitulé The Future of COVID-19 in Ontario: Variants, Vaccines, and Avoiding Future Waves. Le rapport intégral est en anglais, mais comprend un résumé en français.

Mais la singulière trame de collaboration qui soutient la manchette est tout aussi intéressante.

La naissance d’une idée

En mai 2020, en écoutant les nouvelles, Jacques Leduc, CPA, CMA et directeur adjoint, adhésion et gestion des bénévoles et du personnel à l’ICA, a eu cette idée : Comment les actuaires pourraient-ils mettre leurs compétences au service de la recherche concernant la COVID-19? 

« Tout au long de la pandémie, je remarquais que l’on faisait constamment référence aux modèles épidémiologiques créés par la communauté médicale », raconte Jacques. « Vu l’expertise des actuaires en matière d’analyse prédictive et de modélisation des risques, je savais que la profession était en mesure d’intervenir dans ce domaine et de se démarquer. » Jacques a présenté à la Direction de la recherche (DR) de l’ICA une proposition de projet visant l’élaboration d’un modèle COVID s’appuyant sur les méthodes actuarielles, une proposition que la Direction a vite fait d’approuver.

Après avoir exploré plusieurs idées, l’incertitude s’est imposée comme un thème récurrent. Compte tenu de l’évolution constante des politiques, du caractère saisonnier, des variants et du taux de vaccination, il semblait impossible de répondre à des questions, par exemple, à savoir quelle serait la situation vers la fin de 2021 ou le début de 2022. 

« Nous, les actuaires, gérons cette incertitude en nous appuyant sur certains principes et en adoptant certaines démarches », explique Garett Klus, FICA, membre de l’équipe de projet de modélisation de la pandémie de l’ICA. « Nous voulions proposer un moyen de comprendre la pandémie et les facteurs qui la guident en explorant diverses issues possibles de manière à comprendre les thèmes qui sont communs à divers scénarios. » 

Compte tenu de la préexistence de plusieurs modèles, notre analyse avait pour but d’exploiter un modèle existant et de l’étoffer sur le plan de l’évaluation des risques et de l’atténuation de la COVID-19. Se fondant sur un modèle susceptible-exposé-infectieux-rétabli existant pour l’Ontario qu’elle a obtenu la permission d’utiliser, l’équipe de projet de l’ICA a intégré d’autres facteurs ayant une incidence sur la propagation de la COVID-19, dont l’expérience et les hypothèses actualisées issues des données de l’Ontario, les données relatives à la vaccination et les interventions gouvernementales.

La collaboration au service de la réussite

« C’était formidable de travailler avec cette équipe. Le fait de pouvoir compter sur le groupe chargé de la surveillance du projet pour nous confirmer que nous étions sur la bonne voie et nous orienter dans la bonne direction a été essentiel pour obtenir le résultat le plus valable possible. »

Garett Klus, FICA

Au départ, l’ICA a recruté des bénévoles intéressés par le projet en général, mais a vite reconnu la nécessité de s’adjoindre des bénévoles connaissant bien les modèles en R. Il a donc fallu adapter le recrutement afin de former une cohorte plus jeune d’étudiants et d’actuaires praticiens. Composé d’AICA et de nouveaux FICA, ce nouveau groupe a offert des connaissances actualisées sur la façon d’exploiter le modèle existant. Le groupe initial, quant à lui, est devenu le groupe chargé de la surveillance du projet (avec d’autres membres et bénévoles de l’ICA) assumant un rôle de conseil auprès des auteurs. Cette synergie a donné lieu à une dynamique gagnante : un groupe chargé de l’élaboration du modèle et un autre, chargé de le remettre en question.

« C’était formidable de travailler avec cette équipe », témoigne Garett Klus à propos de son expérience. « Le fait de pouvoir compter sur le groupe chargé de la surveillance du projet pour nous confirmer que nous étions sur la bonne voie et nous orienter dans la bonne direction a été essentiel pour obtenir le résultat le plus valable possible. »

Mais cela n’était que le début de ce parcours de collaboration. Plusieurs autres intervenants ont fourni un apport :

Vers l’achèvement de la première ébauche, la Direction de la recherche et Shlomit Jacobson, gestionnaire de programme, recherche, de l’ICA, ont formulé aux auteurs des commentaires sur la façon de présenter un rapport percutant.

Compte tenu du caractère nouveau du sujet, la Direction de la recherche a déterminé qu’il convenait de procéder à une révision par les pairs, un appel auquel ont vite répondu nos bénévoles. Dix-huit bénévoles (membres de l’ICA, scientifiques des données et professeurs d’université) et la Commission de l’ICA sur la modélisation prédictive se sont chargés d’examiner le document et ont tous contribué à en renforcer les constatations.

À la suite de la révision et de l’approbation de la Direction de la recherche, reconnaissant les éventuelles répercussions de ces constatations, la Direction des affaires publiques a élaboré un énoncé de principe axé sur le public et intitulé Modélisation de l’avenir de la COVID-19 en Ontario afin d’appuyer la promotion de la recherche.

Il convient aussi de souligner le soutien assuré par le service des communications de l’ICA. L’équipe des communications a joué un rôle déterminant dans ce processus en veillant à ce que chaque mot du rapport de recherche, de l’énoncé de principe, du communiqué de presse et des articles se rapportant sa publication et à sa diffusion satisfasse aux normes les plus élevées de l’ICA.

Ce qui n’était au départ qu’une simple idée selon laquelle les actuaires ont quelque chose à apporter aux discussions importantes relatives à la COVID-19 a donné lieu à une démarche de collaboration considérable de la part des bénévoles et du personnel de l’ICA. 

« En nous associant au sein de l’organisation grâce au bouche-à-oreille et en travaillant côte à côte, nous avons réussi à créer quelque chose à la fois unique et utile pour le public, pour les décideurs et pour les actuaires, et ce, sans frais », indique Jacques avec fierté. « La réussite de ce projet démontre véritablement les grandes choses que l’on peut réaliser en travaillant ensemble. »

Consultez notre énoncé de principe de l’ICA intitulé Modélisation de l’avenir de la COVID-19 en Ontario pour un résumé des principales constatations des décideurs.

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