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Survivre à son revenu à la retraite

Dans le Sondage de 2020 sur les risques liés à la retraite, mené en partenariat avec Ipsos, l’ICA a posé aux Canadiens et Canadiennes une série de questions audacieuses à propos de leur retraite ainsi que leur planification à long terme. Le sondage portait sur la compréhension que les Canadiens et Canadiennes ont envers la longévité et la vie à la retraite, et sur le degré de précision des attentes concernant l’invalidité à la retraite, le besoin de soins de longue durée, et plus encore.

Le rapport sur les principales constatations, rédigé par Anna Doudina (FICA) et Andrea Kojlak (FICA), l’actuaire membre du personnel de l’ICA Chris Fievoli, Krista Sacrey et Umair Ali, résume les résultats. Cette série d’articles en cinq parties débute par un sommaire, puis explore plus en détail les éléments clés d’intérêt du sondage : l’impact de la COVID-19, l’âge à la retraite et l’espérance de vie, la planification financière pour la retraite, et les conditions de logement et les soins de longue durée.

Dans cet article, nous explorons le fait de survivre à son revenu dans le contexte de l’âge de la retraite et de l’espérance de vie.

Les progrès dans le secteur de la médecine moderne signifient que les gens vivent plus longtemps, et bien qu’une vie plus longue soit un gain important, elle peut présenter un défi pour la sécurité du revenu. Nous avons demandé aux Canadiens et Canadiennes d’examiner dans quelle mesure leurs plans de retraite tiennent compte de la possibilité de vivre plus longtemps et ce que cela pourrait signifier pour leur qualité de vie.

Un petit oubli avec une grande conséquence

Les résultats du sondage montrent que les Canadiens et Canadiennes ont tendance à sous-estimer leur espérance de vie de près de quatre ans. Bien que cette hypothèse puisse sembler négligeable, ses implications sur la façon dont les Canadiens et Canadiennes doivent planifier une retraite saine sont importantes.

Les projections de l’ICA montrent que les Canadiens et Canadiennes de 50 ans (l’âge moyen des participants au sondage) peuvent s’attendre à vivre jusqu’à 84,5 ans, tout en ignorant les tendances à l’amélioration de la mortalité, et jusqu’à 86,8 ans en tenant compte de l’amélioration de la mortalité au fil du temps.

Des variations importantes dans l’écart entre les espérances de vie déclarées et projetées apparaissent également au sein de divers sous-groupes. Par exemple, les hommes sous-estiment leur espérance de vie, en moyenne, de 2,9 ans tandis que les femmes sous-estiment leur espérance de vie, en moyenne, de 4,6 ans. Comme l’illustre le tableau ci-dessous, les variations à la fois de l’espérance de vie et du degré de sous-estimation de l’espérance de vie peuvent être observées selon le sexe, le statut relationnel et la région géographique.

L’espérance de vie estimée à 50 ans en annéesSondageProjeté par l’ICADifférence
Tous les Canadiens et Canadiennes82,986,8(3,9)
Sous-groupes par sexe   
  Hommes82,485,3(2,9)
  Femmes83,788,3(4,6)
Sous-groupes par statut relationnel   
  En couple83,988,2(4,3)
  Seul81,884,5(2,7)
Sous-groupes par région   
  Colombie-Britannique83,987,2(3,3)
  Alberta82,286,6(4,4)
  Saskatchewan et Manitoba83,785,8(2,1)
  Ontario83,087,1(4,1)
  Québec82,887,0(4,2)
  Atlantique81,585,8(4,3)

De plus, être en bonne santé tout en vivant plus longtemps est un facteur crucial de longévité.

Le sondage affirme que plus de 77 % des Canadiens et Canadiennes prennent des mesures pour gérer leur santé, ce qui contribue probablement à une plus grande longévité. Bien que cela soit positif, nous ne pouvons ignorer que les notes de santé globales autodéclarées ont considérablement diminué depuis le dernier sondage de l’ICA en 2012. Dans notre sondage actuel, 30 % des Canadiens et Canadiennes âgés de 45 ans et plus déclarent être en très bonne ou en excellente santé; ce chiffre était de 51 % dans notre enquête de 2012.

Les résultats du sondage ont également pris en considération l’incidence de la pandémie, révélant que ceux dont les plans de retraite n’ont pas été affectés par la COVID-19 anticipent avoir une espérance de vie moyenne plus longue (83 ans) que ceux dont les plans de retraite ont été affectés par la COVID-19 (81 ans).

Nous pouvons nous attendre à ce que l’effet de la pandémie sur la mortalité et la morbidité, à court et à long terme, soit une source d’analyse scientifique et statistique pour les années à venir et un domaine de recherche que nous continuerons de surveiller de près.

Avec la population canadienne qui vit plus longtemps, les pénuries de main-d’œuvre prévues et l’érosion des régimes de retraite privés, peut-être est-il temps pour les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de renouveler leur approche pour aider les Canadiens et les Canadiennes à bâtir la sécurité de leur revenu de retraite à un âge avancé.

Quelles mesures prenez-vous afin d’avoir une retraite saine? Faites-nous en part dans les commentaires ci-dessous.

Lisez le prochain article de la série, L’insécurité financière est une réalité croissante pour les Canadiens et Canadiennes à la retraite.

Lire le rapport complet.

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